





Hydrolienne
Cette exposition est, avant toute autre chose, une invitation faite par Nicolas Weber Besora, artiste et curateur, à ses ami-e-s de Normandie, de Savoie, de Suisse ou de Côte d’Azur. Il s’agit de fédérer leurs œuvres le temps de créer une étincelle. Car l’artiste n’est pas seulement cellui qui capte les énergies du monde, iel est aussi cellui qui les transforme et crée de nouvelles directions, de nouveaux jaillissements : étincelle entre deux silex qui lancent un feu nouveau, courants marins actionnant les pâles d’une turbine créant de l’électricité. Les outils changent, le monde avec lui et les artistes accompagnent, devancent, questionnent le mouvement.
Cette exposition de printemps fait la part belle à ces énergies indomptées du renouveau. “C’est que le printemps c’est déjà un peu le début de l’été” dit Nicolas. Et l’été bien sûr c’est le temps des plongeons dans les étendues d’eaux douces ou d’eaux salées. C’est là la thématique qu’a choisi le curateur pour nous offrir un grand bain de fraîcheur au milieu des couleurs acidulés, des références à la culture populaire et des médiums variés allant des peinture à la javel à celles sur serviettes de plage, des jeux vidéos sans buts aux céramiques aux formes végétales. Il y a comme un air de colonie de vacances au bord de l’eau, un air terrible de liberté, un lâcher prise et un grand amusement. En un mot Hydrolienne est une exposition fun. Mais ce fun est aussi un programme politique, une réaction aux préoccupations du monde, un engagement commun autour de l’enthousiasme comme idéal de vie. C’est un appel à un monde nouveau qui surplane avec liberté l’ombre d’une tortue sagace.